8 MAI 1945
Le glas avait sonné,
Tous avaient compris,
Qu’il fallait se déchaîner
Pour purifier la Patrie
O ! Sétif, dont le nom reflète,
Que de blessures t’ont laissées ces émeutes
Que d’humiliations a subi ton cœur
Que de montagnes inondées par tes pleurs
Guelma ! que d’enfants innocents
Ont succombé au fond de tes fours
Que de cris et de sang
T’avaient noyé ce jour
Kherrata ! tes roches témoignent encore
L’atrocité de ta lutte acharnée
O ! Combien d’hommes sont morts
Pour ton honneur piétiné
Honneur à Toi O ! Journée mémorable
Dont les souvenirs nous ont fait frémir
Ton visage est désormais inoubliable
Gloire à tes vaillants Martyrs !
© Douhil Hacène- Sétif Le 8 Mai 1969
Ce poème a reçu le prix « Encouragement » par l’APC de Sétif le 8 Mai 1969 accompagné d une prime de 50 DA.
© DOUHlL Hacène Sétif 1971
Poème publié dans le quotidien « El Moudjahid » le 24 Juin 1971.
Les gardiens de quiétudes
Dans le ciel, ils sont
Le vent pique leur sommeil,
Eveille leur vigilance.
Somnambules, dans des guérites.
La ville désenchantée,
A moitié endormie,
Sous la lumière de ses torches,
Dissimule sa crainte
Derrière ses murs.
Chez eux, ils étaient,
Nulle part, ils sont.
Des images animent leurs visions,
Des souvenirs démangent leurs êtres,
Les yeux scintillent,
L’iris cherche la lumière,
Les cônes préfèrent les couleurs,
Ils ont horreur du vent sombre,
Et des corps sans ombre,
L’oreille se soupçonne,
Décortique les voix,
Le grincement d’un sable, criquet, ravageur.
Parfois, le pas est fictif,
L’image est illusion.
Silence et chaleur, quelle nébuleuse !
L’ami est bras, arme, solitude.
La lune est au-delà,
Seuls les nuages couvrent ce vide,
Donnant à la nuit, un goût morbide,
Soupir, nulle présence dans ce Sud,
Bousculés par un rayon de lumière,
C’est le retour, repos,
Ils vont dormir, s’obéir, se maintenir,
Plus de solitude,
Ils sont les gardiens de la quiétude.
Rassemblement
Quel espace ?
Des idées me tourmentent la tête,
De la réjouissance, contentement,
Des métaphores, des couleurs,
Le soleil est Dieu, parfois ogre.
Faire son chemin dans le désert,
La clarté, l’amour, la souffrance,
Véritable calamité.
Je danse avec les étoiles,
Je m’accroche à la lune.
Zénith, dos au soleil
Je cherche l’horizon, la finalité, l’extase.
Ici est ma réflexion, mon existence.
M’interroger, m’aimer
Me libérer de moi, me coller à ma sépulture,
M’enfoncer dans mes entrailles,
Me serrer les dents,
Me sentir mes veines se dessiner sur mon front,
Je légitime ma présence,
Je me perfectionne un monde,
Je tourne autour de moi,
Je m’écrase sous mes draps.
Une voix, un cri : debout ! Réveille-toi.
Rassemblement.
M.Nasri,08 Août 2012
L’ignorant
Endormi sur son flanc
La tête entre les mains,
Il rêve du franc.
J’aurai du franc, du cran
Je serai un amant,
Je ferai parti du clan,
De l’écran, une voix s’élève :
Le clan n’a que faire d’un con
Pour nous atteindre,
Il te faut assez d’élan,
De l’argent
Et une adhésion au front
De ton argent
On te fera des dons
On te sucera le sang
Jusqu’à la fin des temps
Être grand, c’est vider ses sacs
Dans nos bidons
De nos armes, on se fait géants
De toi, on se réalise ignorant.
M.Nasri,07 Août 2012
Un amour
Sur la route de Colbert
Je l’ai rencontrée
Sur la même route
Elle m’a abandonnée
Partie
Me laissant seul
Sillonner les rues
Raser les murs
D’un café à un autre
Je racontais mon chagrin
La cigarette embrasant mes doigts
Le cœur ahanant
Cherchant dans mes archives
Un vieux courrier
Un mot, une phrase
De ton sourire,
De tes lèvres
Dans les films
J’ai fait
Paris Texas
Love story
Un amour à Venise
Espérant voir
Ta silhouette
Sentir ton parfum
J’ai traversé le désert,
Les montagnes, les douars,
Dans le désert les caravanes passent,
Au Sahara les dunes se déplacent,
Ce jour là,
Moi aussi, je suis parti
Sur la même route,
Une lumière me traversa le cœur,
M’accablant de joie et de bonheur,
Ce fut une aube, le lever d’un autre jour
Ce jour là, j’ai compris
J’ai vécu un amour
M.Nasri,05 Août 2012
OUARDA OU LA SEDUCTION
Comme elle est simple ta séduction
Comme elle est claire dans l’action
Elle brille parfois comme le soleil
Et par ses rayons doux nous réveille
Elle vient comme ses flocons de neige
Avec élégance et pourtant sans cortège
Comme elle est simple ta séduction
Ce tout que tu possèdes et qui nous confond
C’est la pureté des pierres rares
C’est l’originalité des barbares
Elle ne bouge même pas le doigt
On lui cède tout car elle a le droit
Comme elle est simple ta séduction
Combien c’est beau sa prononciation
Comment nous rend-tu si fiers et braves
Par cette immensité qu’est ta séduction
Ce tout que tu possèdes et qui nous confond
RACHI ABDELKRIM,Ain-Oulmène Le 18 Mai 2012
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